Stades, églises, parcs des expositions, bars, clubs de striptease, caveaux, cabarets, sous-sols, parkings de supermarché, gymnases municipaux, salles de concert, places du village, le catch s’invite à travers le monde dans des lieux aussi variés qu’insolites. Par leur configuration, leur esthétique ou leur histoire, certains ont acquis au fil du temps un statut particulier, devenant d’authentiques sanctuaires. Aux quatre coins du globe, tour d’horizon de ces arènes qui ont transcendé leur fonction et inspirent un sentiment de révérence.
De tous temps, l’être humain a marqué son territoire de son empreinte et a fait des lieux saints une composante centrale de son existence. La structuration de l’espace basée sur une séparation entre le profane et le sacré est inhérente à quasiment toutes les sociétés. Ces endroits sortent du domaine de l’utilitaire et se voient attribués une fonction autre. Symbolique. Octroyée par une histoire ou une croyance collective qui les chargent d’une nouvelle signification, cette fonction ne se limite pas uniquement au religieux et s’invite volontiers dans les sphères culturelles et sportives par le biais de nombreux rites et autres emprunts au lexique cultuel. Des enceintes comme la Bombonera à Buenos Aires, Anfield à Liverpool ou encore le Madison Square Garden à New York sont ainsi perçues comme des lieux de transcendance dans l’imaginaire commun.
Le catch n’échappe pas à ses processus. Il relève lui-même de la croyance et met en exergue l’importance des récits. Le catch, c’est faire le choix de croire. C’est la projection d’un public dans celles et ceux en qui il a foi. Comme toute autre pratique, il possède sa mythologie, ses reliques, ses icônes. Et ses lieux sacralisés.

C’est l’histoire d’un banal entrepôt dans le sud de Philadelphie, à quelques pas de la frontière avec le New Jersey, devenu épicentre d’un séisme qui a secoué le catch nord-américain jusqu’à ses fondations. Utilisé comme salle de spectacles de danses folkloriques durant les années 80, c’est en 1993 qu’il va amorcer un tournant dans son histoire en accueillant une promotion de catch locale : la Extreme Championship Wrestling. Rapidement, l’endroit qu’on nommait autrefois Viking Hall se rebaptise officieusement ECW Arena, un nom qui résonne encore dans le cœur des fans de catch du monde entier. Berceau d’une révolution lancée par Paul Heyman et ses troupes, le bâtiment incarne une vision plus extrême et moins policée de la discipline. Une lutte contre l’ordre établi menée par une armée de rebelles, marginaux et indésirables, qui a participé à faire évoluer le catch contemporain à coups d’excès, d’innovations et de controverses.
Expression la plus brute d’une contre-culture irrévérencieuse symptomatique de son époque, la ECW Arena a servi de point de ralliement à des fans survoltés et exigeants qui s’y retrouvaient de manière rituelle, formant une communauté d’appartenance dont les figures principales sont depuis entrées dans la postérité. La salle à l’énergie incomparable survivra à la défunte ECW en hébergeant une nouvelle génération de structures indépendantes comme Ring of Honor, Combat Zone Wrestling, IWA Mid-South, Chikara et, plus récemment, Game Changer Wrestling, perpétuant ainsi la tradition d’une alternative bien vivante pour les plus chevronné.es. Si elle a perdu de son aura au fil du temps et des rénovations, les souvenirs y restent intacts.
À voir
El Generico vs Kota Ibushi vs Nick Jackson vs Jigsaw
Chikara King of Trios 2009 – Jour 2

C’est en remportant près d’un million de pesos à la loterie que Salvador Lutteroth, créateur de la EMLL (Empresa Mexicana de Lucha Libre, qui deviendra CMLL en 1990), décide d’agrandir ses fondations en faisant construire une salle davantage adaptée à la popularité croissante de la lutte au Mexique. Inauguré en 1943, ce premier édifice sportif du pays à bénéficier de la climatisation peut contenir jusqu’à 8 000 personnes et espère traverser l’épreuve du temps. Huit décennies plus tard, l’arène a réussi son pari et bien plus encore, intégrant la mythologie de sa discipline et demeurant toujours active dans un paysage mexicain qu’elle a participé à façonner.
Sa forme cylindrique vertigineuse constitue une configuration propice à l’expression la plus vive de toutes les passions générées par la lucha libre, s’approchant de l’expérience religieuse tant le public se voit captivé par l’affrontement symbolique entre le bien et le mal. Un lieu de ferveur, d’espoir et de transmission intergénérationnelle qui porte une signification dans la mémoire collective. Des murs qui ont vu s’écrire l’Histoire. L’enceinte accueillera en 1952 le combat qui reste à ce jour considéré comme le plus important d’un siècle de catch mexicain, la lucha de apuestas (combat masque vs masque) de plus d’une heure entre El Santo, icône de la culture populaire, et son plus coriace adversaire, Black Shadow. L’anticipation est telle que 12 000 spectateur·rices s’amassent pour découvrir le visage du vaincu et font déborder l’Arena Coliseo. Des milliers de fans n’y assisteront cependant pas et la demande pour ce combat fut si grande que Lutheroth se verra une nouvelle fois obligé de voir plus grand…
À voir
El Santo vs Black Shadow
EMLL 18 Aniversario, 24 septembre 1951

D’une capacité de 55 000 places, le Tokyo Dome n’est que le quatrième stade le plus imposant du Japon mais incarne malgré tout la grandeur. Des plus grands matchs de baseball aux concerts de Mariah Carey, Céline Dion et Michael Jackson, il abrite tous les événements d’ampleur situés sur l’archipel. Le catch ne déroge pas à la règle et d’innombrables moments incontournables de son histoire s’y sont tenus. Des supershows co-produits par la NJPW et la WCW à l’âge d’or de la NOAH, en passant par Wrestling World et 20 années de Wrestle Kingdom, l’écrin s’est établi comme le gage de qualité ultime de la discipline en servant de plateforme à de nombreux match of the year.
Surnommé « Big Egg » pour « Big Entertainment & Golden Games », le dôme est synonyme de perfection. L’incarnation de l’excellence en dehors du prisme occidental. Son histoire, c’est Okada et Tanahashi, Nakamura et Ibushi, Kobashi et Sasaki, Aja Kong et Manami Toyota. Autant d’affrontements épiques entrés dans la légende qui ont contribué à faire de ce stade l’Olympe du monde du catch. La demeure des Dieux. Un lieu de prestige et de liaison entre les continents qui attise les fantasmes à travers le monde, devenant une attraction touristique autant qu’une terre de pèlerinage.
À voir
Kenta Kobashi vs Jun Akiyama
NOAH Departure 2004

Reseda, petit quartier au nord de Los Angeles et son minuscule American Legion Hall ont connu un rayonnement international de 2006 à 2018 par le biais de leur association avec la Pro Wrestling Guerrilla, structure indépendante à l’influence majeure sur le catch nord-américain du 21e siècle. Plus qu’un simple partenariat, les deux noms sont devenus indissociables tant le lieu est devenu représentatif de l’identité profonde de la promotion californienne. Un cadre intime s’il en est, parfaitement en adéquation avec le style sans prétention de la PWG qui, jusqu’à la fin, aura défendu une vision du catch axée sur la performance, la liberté et un aspect communautaire fort.
L’American Legion Hall, c’est le catch à l’état pur. L’absence totale d’artifices. Pas de barrières de sécurité, pas d’écrans, pas d’effets de lumière, pas d’activité pyrotechnique. Même pas de climatisation. Juste un ring, un bar et quelques rangées de chaises occupées par une foule d’habitué.e.s agglutinée sous une chaleur suffocante. Un public identifié, fidèle, incollable, réactif et enjoué, qui contribuait grandement à la perception générale. L’ambiance la plus positive du catch. Une atmosphère de fête enforcée par une proximité inhabituelle avec les protagonistes qui avaient pour habitude d’échanger avec les fans avant le show et de vendre leur merchandising dans le ring, en disposant leurs stocks sur les cordes. Une communion totale et des échanges précieux en préambule d’un spectacle désinhibé intense, sans répit, d’une qualité inouïe, qui a su conquérir les fans du monde entier de par son authenticité, attirant même son lot de célébrités. Une expérience aussi brute qu’unique.
À voir
Kevin Steen vs El Generico – Ladder match
PWG Steen Wolf 2011

Salle de spectacle inaugurée en 1871 par la Reine Victoria, elle porte le nom de son défunt mari, Albert de Saxe-Cobourt-Gotha. L’enceinte, principalement utilisée pour des performances musicales, accueille des événements de catch à partir de 1952 et voit les ascensions successives de Johnny Saint, Giant Haystacks, Dave Taylor et autres Dave Finlay. C’est en 1991 qu’elle se dévoile à l’international en accueillant pour la première fois la WWE lors de Battle Royal at The Albert Hall. Le monde peut alors contempler la beauté de cette merveille d’architecture qui incarne toute la magnificence de la culture britannique.
Opéra au format ovale, on y trouve de splendides balcons, des disques acoustiques au plafond mais surtout un orgue d’exception, le deuxième plus grand de tout le Royaume-Uni. Si le cadre est extraordinaire, le public anglais l’est tout autant. Ses chants et autres réappropriations de tubes intemporels font de chaque show une réjouissance. Une place à l’identité culturelle forte qui gagnerait à être davantage exploitée dans le catch actuel.
À voir
British Strong Style (Tyler Bate, Pete Dunne & Trent Seven) vs Undisputed Era (Adam Cole, Kyle O’Reilly & Roderick Strong)
WWE United Kingdom Championship Tournament 2018 – Jour 1

Le Ryogoku Kokugikan, également appelé Sumo Hall, est un haut lieu de la culture japonaise. Comme son nom l’indique, il est principalement associé au sport national nippon, le sumo, mais a également joué un rôle clé dans le développement du catch professionnel et son rayonnement mondial. Le Kokugikan original, construit en 1909, a traversé les guerres et l’occupation américaine tout en contribuant à populariser des figures légendaires comme Rikidōzan, père du puroresu, avant d’être démoli en 1983 pour laisser place à sa version actuelle en 1985. Dès sa réouverture, Le Ryogoku Kokugikan souhaite accorder au catch une place centrale et abrite la première apparition des Road Warriors sous la bannière All-Japan Pro Wrestling. Au fil des années, il devient davantage un bastion de la New Japan, la AJPW privilégiant le Nippon Budokan pour ses événements d’ampleur. Le 27 décembre 1987, il verra le nouveau venu Vader vaincre froidement Antonio Inoki en moins de trois minutes, déclenchant une émeute au sein d’un public médusé qui va aller jusqu’à enflammer les sièges de l’arène. Des scènes de chaos au sein d’un lieu à la charge sacrale forte qui ont valu à la NJPW d’être bannie du bâtiment pendant deux ans.
Destination touristique réputée, le Ryogoku héberge dorénavant le musée du sumo et se démarque pour sa toiture verte identifiable entre mille, son architecture symétrique, ses box sans sièges équipées simplement de tapis, et sa légendaire structure suspendue au dessus de la surface de lutte, rappelant les sanctuaires shinto. Malgré sa modernisation, il demeure la place forte du monde du sumo et, de ce fait, un lieu de préservation des coutumes japonaises. Les trois tournois annuels qu’il accueille appliquent des rituels shintoïstes, maintenant un lien fort avec des notions de spiritualité, de discipline et de respect. Un rapport au sacré entretenu dans l’univers du catch puisqu’il sert traditionnellement de décor à la finale du mythique G1 Climax, tournoi le plus prestigieux de la discipline, voyant des légendes allant de Masahiro Chono à Keiji Mutoh, Shinya Hashimoto et Kazuchika Okada soulever le massif trophée doré.
À voir
Katsuyori Shibata vs Kazuchika Okada
NJPW Sakura Genesis 2017

Vu l’extraordinaire popularité de la lucha libre au Mexique dans les années 50, l’Arena Coliseo ne suffit plus à accueillir un public toujours plus nombreux. En 1956, l’Arena Mexico voit le jour avec pour ambition de devenir la plus grande salle conçue spécialement pour le catch de la planète. Propriété de la CMLL, elle est l’hôte des compétitions de boxe durant les Jeux Olympiques de 1968 et peut encore aujourd’hui contenir jusqu’à 16 500 personnes pour ses deux programmes de catch hebdomadaires, Martes Arena Mexico et Super Viernes.
Théâtre des exploits acrobatiques de Blue Demon, Mil Mascaras, Blue Panther et Mistico et symbole vibrant de la culture populaire mexicaine, celle que l’on surnomme la cathédrale de la lucha libre abrite des fidèles proches d’un état de transe tant la ferveur y est forte. Un lien avec le divin qui transpire de ses murs qui s’érigent comme autant de piliers de l’identité mexicaine. A tel point que le bâtiment est introduit au patrimoine culturel de la ville de Mexico en 2018, au même titre que la lucha libre elle-même. Une action reflétant une volonté de préserver ce lieu exceptionnel, de transmettre son héritage et de perpétuer cette tradition théâtrale viscérale, sa symbolique et son esthétique.
À voir
Atlantis vs Villano III
CMLL Homenaje A Dos Leyendas 2000 – Juicio Final

Si le Madison Square Garden est la salle la plus célèbre du monde du divertissement et du catch, le Nippon Budokan est en très certainement la terre sainte. Situé en plein cœur de Tokyo, non loin du Tokyo Dome et du Korakuen Hall, c’est un lieu profondément ancré dans l’histoire contemporaine du pays et sa reconstruction après la seconde guerre mondiale. Inauguré en 1964 dans le cadre des Jeux Olympiques, son architecture s’inspire des temples traditionnels japonais et souhaite répondre à un cahier des charges clair : montrer au monde un pays guéri, moderne et fier de ses racines culturelles. En s’identifiant comme un lieu immanquable de la culture populaire de masses (concerts des Beatles, de Bob Dylan, grands événements sportifs), le Budokan porte un rôle politique et se présente en tant que vitrine du renouveau de la nation.
Le catch y trouvera évidemment toute sa place, captivant l’imaginaire du peuple japonais à travers les combats des icônes Rikidōzan et Ricki Choshu. En 1976, il servira de décor au légendaire mais controversé Antonio Inoki vs Muhammad Ali, considéré comme le premier combat d’arts martiaux mixtes de l’Histoire. Mais c’est une nouvelle génération menée par Mitsuharu Misawa, Kenta Kobashi, Akira Taue et Toshiaki Kawada qui va l’introduire dans le Panthéon de sa discipline. Dignes représentants du style communément appelé King’s Road, cher au fondateur de la AJPW, Giant Baba, ils vont peindre ensemble les plus grands chefs-d’œuvre du puroresu et lui faire vivre son âge d’or dans les années 90. Le Budokan ne va pas s’en contenter et va également jouer un rôle crucial dans l’essor et la démocratisation du catch féminin à cette époque en accueillant des structures telles que la AJW, FMW et LLPW, offrant au public les combats les plus épiques des Beauty Pair, d’Aja Kong, Bull Nakano, Akira Hokuto, Dump Matsumoto et Manami Toyota.
À voir
Mitsuharu Misawa vs Toshiaki Kawada
AJPW Super Power Series 1994 – 3 juin

Certains endroits ont une âme. Le Hammerstein Ballroom en fait partie. Un lieu qu’on peut ressentir. Construit en 1906 sur la 34ème rue de Manhattan, à deux pas du Madison Square Garden, il porte le nom de son fondateur, Oscar Hammerstein, homme d’affaire souhaitant concurrencer le grand Metropolitan Opera de New York et permettre l’accès à l’opéra aux tranches les moins aisées de la population. Passé entre les mains de la franc-maçonnerie et de nombreux autres propriétaires, il appartient depuis 1976 à Sun Myung Moon, fondateur de l’église de l’unification, une organisation religieuse controversée, connue pour ses mariages de masse et accusée à de nombreuses reprises de dérives sectaires.
Au fil des décennies, le théâtre au design élégant abritera les concerts de Korn, Britney Spears, Iron Maiden, Guns N’ Roses ou encore la dernière performance live de David Bowie. Mais c’est avec le catch que l’enceinte va intégrer une nouvelle sphère. Rénovée en 1997, la ECW y place son étendard en l’an 2000 et y enregistrera plusieurs Hardcore TV ainsi que Massacre on 34th street avant d’y tenir le dernier show de son histoire, Guilty as Charged 2001. Quelques dates suffisantes pour créer sa légende et pénétrer le domaine du sacré. Des entrées du Sandman aux balcony dives de Super Crazy, ce Colisée moderne est depuis vu à travers le monde comme le temple du hardcore, mais surtout comme le Graal du catch indépendant. Un cadre aussi classieux que surchauffé devenu espace de validation et de consécration. La Ring of Honor, plus grande structure indépendante américaine, l’utilisera pour son show annuel de fin d’année, Final Battle, avant d’être rachetée par Tony Khan en 2020. C’est ce même Tony Khan qui a récemment offert une renaissance télévisée au Hammerstein Ballroom en y organisant trois shows en décembre 2024 pour le plus grand plaisir de fans nostalgique d’un lieu à l’aura unique. Les balcons iconiques ont changé de couleur, les fans sont moins proches du ring, mais la magie opère toujours.
À voir
Bryan Danielson vs Takeshi Morishima – Fight Without Honor
ROH Final Battle 2008

Si le KBS Hall n’a pas la même richesse historique que les autres arènes évoquées, il se distingue par un choix esthétique qui fait de cette petite salle de Kyoto le cadre le plus photogénique de toute la scène mondiale. Simple local de la station de radio et chaîne de télévision de la ville (Kyoto Broadcasting System), il fait principalement office de salle de concert mais abrite également des shows de catch depuis 1995. Dragon Gate, NJPW, Stardom, Marigold et Pro Wrestling NOAH y organisent fréquemment des spectacles devant une foule pouvant atteindre 800 personnes.
Ce qui fait du KBS Hall un endroit sujet à toutes les fascinations réside dans son ambiance feutrée et la présence en toile de fond d’immenses vitraux recouvrant l’intégralité du mur faisant face à la caméra principale. Les événements qu’il accueille sont majoritairement secondaires mais cette représentation de la Genèse offre un arrière-plan éblouissant qui transforme l’endroit en véritable paradis des photographes. Une iconographie chrétienne à la fonction davantage esthétique que symbolique qui ramène agréablement le catch à sa dimension artistique. Au KBS Hall, chaque mouvement est magnifié et chaque cliché devient une œuvre. Immanquable.
À voir
Mariah May vs Giulia
Stardom 5Star Grand Prix 2023 – Jour 6

Le centre du monde. Un temple emblématique dont la légende dépasse largement les frontières. Depuis son ouverture en 1966, le Korakuen Hall a accueilli plus de 6000 événements de catch. Un chiffre record, intouchable, proche du double de celui de l’Arena Mexico, son lointain dauphin. Une quantité vertigineuse qui ne cesse de grandir à une vitesse folle, accentuée par la baisse notable de ses coûts de location en 2008. Davantage accessible aux petites structures, il permet à un nombre considérable de talents de se produire dans ce sanctuaire absolu et de goûter à l’Histoire. Une ouverture sur le circuit indépendant qui a considérablement augmenté son utilisation sur la dernière décennie. Loué plus de 200 fois par an en moyenne, il est sans aucun doute le cœur battant du catch mondial.
Impossible de passer quelques jours à Tokyo sans pouvoir assister à plusieurs shows, parfois dans la même journée. Sur une semaine type, il peut abriter Stardom, Marigold, OZ Academy, AJPW, Diana, Big Japan, DDT, WAVE et Marvelous. Une démocratisation nouvelle et une fréquence qui, mêlées à son héritage prestigieux, en font un point de repère. Une boussole. L’étoile polaire du catch. Le Korakuen incarne la stabilité, l’équilibre et sert de toile de fond à d’innombrables souvenirs. Avec ses balcons, ses messages de supporters et ses gradins oranges mythiques, l’endroit est aussi bien ancré dans les mémoires que dans les quotidiens.
À voir
Kyoko Inoue vs Manami Toyota
AJPW G*Top 2nd 1995
Texte : Le Dernier Rang
Crédits photos : r/SquaredCircle & Le Dernier Rang